L’évolution des usages et des services face aux enjeux de l’obésité
L’obésité gagne du terrain dans le monde entier, ce qui nécessite des modifications dans de nombreux univers du quotidien (les transports, la santé…) donnant suite à des statistiques parfois surprenantes.
Un quotidien XXL
D’ici 2050, plus de la moitié de la population adulte de la planète, et plus d’un tiers des jeunes, seront en situation d’obésité, selon une étude du Lancet. Mais depuis plusieurs années déjà, les chiffres de l’obésité et des cas pratiques au quotidien ont souligné un besoin d’adaptation dans plusieurs cadres concrets. Si l’industrie vestimentaire s’est déjà mise au pas, en proposant des tailles plus grandes, les transporteurs aériens et ferroviaires sont aussi concernés par les cas de passagers dont la sécurité et le bien-être sont compromis par la largeur des sièges. Des compagnies dont Ryanair proposent l’option de réserver plusieurs sièges pour plus de confort, tandis que chez Air France, le service Saphir permet aux personnes à forte corpulence de réserver des sièges mitoyens à un tarif réduit.
D’autres loisirs sont également concernés : de nombreux théâtres soulignent désormais sur leurs sites internet le format de leurs sièges et fauteuils, et la FIFA souligne dans son guide d’accueil que des sièges pouvant accueillir confortablement des spectateurs en situation de surpoids doivent être prévus dans les stades. Des changements de gabarits s’appliquent aussi dans des univers moins ludiques. Le format des ambulances, brancards et lits d’hôpitaux doit pouvoir subvenir aux besoins de toutes les corpulences. Au Royaume-Uni, 40 millions de livres ont été investis dernièrement pour adapter structures et matériel aux besoins des patients obèses. Les services mortuaires soulignent également l’évolution des cercueils comme des chambres froides pour subvenir à ce changement de gabarits…
Pour le meilleur et pour le pire…
Une étude polonaise vient confirmer des résultats déjà observés en 2024 par des scientifiques chinois : le mariage serait un facteur de surpoids supplémentaire, surtout chez les hommes. En effet, leur risque d’être en situation d’obésité serait trois fois plus importante que celle d’un homme célibataire. Pour les femmes, en revanche, les chiffres seraient quasi identiques pour les épouses et les célibataires. Les scientifiques soulignent l’importance de suivre l’évolution des choix alimentaires et du mode de vie au fil des années, mais aussi le fait qu’il faut aborder ces deux domaines de manière différente chez les hommes et chez les femmes.