Quelques idées reçues sur l’alimentation des jeunes enfants
Source : BNP Paribas validé par le CHU de Rouen
Sommaire idées reçues
- L’allaitement s’arrête avant un an
- À six mois, on passe à la diversification.
- Enfants et adultes, table à part ?
- Il grandit, il a besoin d’énergie : il peut donc manger autant qu’il veut.
- Il faut finir absolument son assiette.
- Ce que je vois à la télévision est bon pour mon enfant.
- Tous les repas sont importants.
- Les bonbons, les chips et les sodas, c’est interdit.
L’allaitement s’arrête avant un an
Selon l’OMS, le lait maternel reste le meilleur aliment pour les bébés et les jeunes enfants, et le fait d’allaiter jusqu’à deux ans et même au-delà pourrait être bénéfique pour la santé des enfants comme des mères.”
- Dans certains pays, les industriels effectuent des campagnes de marketing très agressives pour convaincre les jeunes mères d’utiliser un lait infantile plutôt que leur propre lait maternel. Chaque mère a le choix d’allaiter ou non son enfant, ou d’opter pour une alternance de lait maternel et infantile.
À six mois, on passe à la diversification.
- Que l’enfant soit nourri au lait maternel ou infantile, l’étape des six mois est celle où l’on peut commencer à introduire de petites quantités de nourriture : des purées de légumes ou de fruits, des céréales pour bébé…
- Pour savoir si l’enfant est prêt et a faim, il donnera forcément des signes, comme se mettre les mains à la bouche. Il est important de ne pas insister s’il n’a pas faim et de ne proposer que quelques cuillères par repas car la découverte de la nourriture solide peut être déroutante.
Enfants et adultes, table à part ?

- C’est en observant les autres – et surtout ses parents – que l’enfant appréhende la découverte de l’alimentation. S’il vous observe en train de manger des repas réguliers et variés, d’apprécier ce qu’il y a dans votre assiette, de déguster des fruits et des légumes, il pourra s’en inspirer à son tour. Cette identification vaut aussi pour la préparation des repas (faire le marché, choisir ses produits, les préparer ensemble en cuisine).
Il grandit, il a besoin d’énergie : il peut donc manger autant qu’il veut.
C’est important qu’un enfant dispose de toutes les ressources énergétiques, des nutriments et de l’hydratation indispensables pour grandir et accomplir toutes ses activités en restant en bonne santé. Il faut néanmoins surveiller les portions, surtout quand il s’agit de protéines (viande, poisson, œufs…), de matières grasses (beurre, crème…), de féculents (riz, pâtes…) et de sucre. Les produits sucrés sont à limiter aux occasions exceptionnelles. Ce sont de bonnes habitudes qui vont instaurer un rapport sain avec la nourriture et les quantités.
Il faut finir absolument son assiette.
Insister sur la consommation d’un aliment ou forcer un enfant à finir son assiette peut créer un rapport compliqué avec la nourriture en général ou avec certains aliments. Il est préférable de rester dans la bienveillance, et de demander que l’enfant goûte un peu de tout et lui expliquer pourquoi. En cas de refus, n’hésitez pas à réintroduire ces aliments à d’autres repas et sous d’autres formes.
Ce que je vois à la télévision est bon pour mon enfant.
Les équipes marketing et publicitaires l’ont compris depuis longtemps : les aliments que nous voyons dans les publicités vont marquer notre inconscient. C’est encore plus vrai pour les jeunes enfants, de plus en plus exposés aux écrans : des études ont prouvé qu’ils sont particulièrement influencés. Un argument marketing autour d’un produit transformé soi-disant « d’origine naturelle », « pauvre en sucre » ou « riche en fibres » ne le sera jamais autant qu’un fruit frais ou un aliment simple et peu transformé, comme un yaourt nature ou du pain complet de chez le boulanger.
Tous les repas sont importants.
- Une fois le sevrage complet effectué, et donc vers l’âge d’un an environ, on peut proposer à l’enfant trois repas par jour, ainsi qu’une collation à l’heure du goûter. Ces repas doivent être aussi équilibrés que possible, réalisés si possible avec des produits frais et peu ou pas transformés. Le petit déjeuner reste un moment essentiel, surtout pour les enfants scolarisés, car il va déterminer la manière dont ils commencent leur journée et leur capacité à être attentifs et en forme jusqu’au déjeuner.
- Malgré les nombreuses invocations marketing autour de nombreux produits industriels pour le petit déjeuner (céréales, gâteaux, boissons…), le mieux est là encore de se fier à des produits bruts ou peu transformés : un yaourt avec des fruits et/ou des flocons d’avoine, un œuf, une tartine de pain complet beurrée ou l’avocat…

Les bonbons, les chips et les sodas, c’est interdit.
Les boissons et les snacks très sucrés, tout comme tous les aliments ultra-transformés sont souvent ceux que les enfants réclament le plus, car ils sont très plaisants au goût et mis en avant dans les publicités. La consommation de ces aliments par leurs amis et camarades peut également être source d’influence. Il est recommandé d’éviter de les consommer de manière régulière ou quotidienne, ils peuvent être consommés exceptionnellement, pour ne pas les « diaboliser ».